< LE CHOIX DES ARMES >
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C'est sous le nom de Collectif 1.0.3 que Anne Couzon Cesca, François et Arnaud Bernus signent leurs interventions depuis 2001.
Dès leur début, ils constituent un répertoire commun d'images, mises en circulation aux travers de dispositifs déclinés en différentes versions. Ce point de rencontre est aussi un argument constant insistant sur la dynamique d'une pratique de déplacement par déclinaison.
crédit photographique : CLAIRE BOSSUET
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A l'invitation de "200X75", ils répondent par l'apposition de trois cibles sur le fond du centre d'art.
Cet emprunt à l'univers du tir rejoint les éléments constitutifs d'un portrait par filiation en constante évolution.
Ainsi en 2008, le Collectif s'appropriait la figure du trifron (représentation tricéphale teintant l'histoire de l'art) en la réduisant à l'échelle d'une poignée de porte. Toutes ces apparitions agissent à la manière d'indices ponctuant les différentes réflexions qui jalonnent leur travail.
La notion de pièces jointes "PJ", témoigne donc d'une appartenance commune de toutes ces images.
Une sorte de pénombre constante accompagne ces mises à jours et établit l'esquisse d'une activité humaine n'excluant pas l'usage du conflit en tant que matière première.
Ainsi, ces cibles proposent une graduation de 3 postures du tireur, reprenant successivement la position du tir couché, du tir à genoux, et du tir debout. Distraction habituellement offerte aux usagers d'un bar, ce jeu d'adresse intègre cette fois-ci l'espace d'exposition, mis en abîme par sa situation même.
En imposant une mise à distance des deux lieux de réception imbriqués l'un dans l'autre, ce geste in-situ vient renforcer et questionner la lecture que l'on peut se faire de l'autonomie d'un centre d'art glissé dans un lieu de consommation. Et que deviennent alors ces 3 cibles statiques posées verticalement ?
Un espace potentiel d'entraînement à la pratique du tir depuis la rue ?
Dans ce cas, comment évaluer la précision de son tir puisque les cibles sont décalées de quelques centimètres du verre qui ferme et révèle ce lieu, abandonnant le joueur à des considérations de points de vue? Et puisque l'on ne peut attester précisément du point d'atterrissage de son tir, il s'agirait alors d'user de la potentialité du tir et de l'effectivité du geste qui désavoueraient tout ou partie des fonctions de ces deux lieux.
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