< CHIMÈRES >
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Chimère [chimera], billets de banques, boite entomologique, épingles, 25 x 25 x 4,5 cm, 2011,
Pégase [pegasus], billets de banques, boite entomologique, épingles, 21 x 21 x 4,5 cm, 2012,
Centaures combattants [centaurs fighters], billets de banques, boite entomologique, épingles, 19 x 25 x 4,5 cm, 2012,
Dragon oriental [oriental dragon], billets de banques, boite entomologique, épingles, 15 x 19 x 4,5 cm, 2012,
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Pour cette série Chimères, Ronan Le Creurer ré-intervient sur des billets de banques. Il invoque le hasard des formes définit par Duchamp et procède par pliage à la composition d’animaux mythologiques. Chimères se place entre une dérive de la figure du monstre de Frankeistein et celle du collectionneur mortifère.
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—« Tous les objets qui font partie d’une société ont un sens ».
Roland Barthes.
Le langage de l’objet est au cœur du travail de Ronan Le Creurer. Son rôle de vecteur convoque tout un contexte : une temporalité, un usage, un espace, un mouvement. L’Objet du banal est la matière première de ses sculptures. Quelques soient les formes - dessins, collages, photographies… - exposées, l’artiste les pense toujours comme des sculptures. L’objet est ainsi extirpé de son contexte et contraint à résider dans un nouvel environnement : celui de l’art. L’Objet du banal par sa puissance vernaculaire se reflète dans nos usages et nos pratiques.
L’artiste souhaite préserver l’entièreté de l’artéfact, en générant des parallèles. Il maintient toute la vie contenue à l’intérieur de ce corps, de cette urne. Sans la briser, il l’agence et l’hybride. Le geste est proche des assemblages maniéristes, l’objet ainsi créé pourrait trouver sa place dans un cabinet de curiosités.
Ces collages sculpturaux peuvent faire résonner une note dystopique, cependant ils disent davantage d’un état de fait que d’une critique institutionnelle. Ses installations fixent un état de dérive dans la pérennité d’un mouvement arrêté. Ainsi placé, le spectateur devient témoin de sa propre expérience face aux objets qui basculent du réel vers le fictionnel.
L’artiste souhaite préserver l’entièreté de l’artéfact, en générant des parallèles. Il maintient toute la vie contenue à l’intérieur de ce corps, de cette urne. Sans la briser, il l’agence et l’hybride. Le geste est proche des assemblages maniéristes, l’objet ainsi créé pourrait trouver sa place dans un cabinet de curiosités.
Ces collages sculpturaux peuvent faire résonner une note dystopique, cependant ils disent davantage d’un état de fait que d’une critique institutionnelle. Ses installations fixent un état de dérive dans la pérennité d’un mouvement arrêté. Ainsi placé, le spectateur devient témoin de sa propre expérience face aux objets qui basculent du réel vers le fictionnel.
« Sentiment qui correspond à la catastrophe en permanence ».
Walter Benjamin.
crédit photographique : QUENTIN LANNES